Mylène écrit (http://mylene-ecrit.blogspot.fr)
 ( MàJ: 02/01/2014 )


Ceci est un Blog par Mylène (MyLzz59)

Le Basket [Ch.01]

<MESSAGE ORIGINEL>

La voilà enfin, cette histoire commencée il y a déjà plusieurs mois, et.. mise en sommeil jusqu'à il y a peu. Par manque de temps ? Par manque d'envie ? Par découragement ? Peut-être un peu de tout ça cumulé..

Il y a quelques jours, j'ai retrouvé le fichier, il comprenait les deux premiers chapitres et quelques lignes.. J'ai imprimé le texte, et l'ai embarqué avec moi, dans les transports. Ligne après ligne, paragraphe après paragraphe, station de rer après station de rer, de mon illisible écriture de chatte
:P , armée de mon stylo bleu, sur le verso des feuilles, j'ai griffonné.. et le soir, face à mon ordinateur, je tentais de me relire :D

Aujourd'hui, cette histoire, longue de ses onze chapitres
8-O est désormais terminée, et je vous invite à découvrir un pan de la vie d'une jeune supportrice, dingue de basket.. Bonne lecture, n'hésitez pas à commenter !


« Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours été fan de basket. J'ignore si c'est lié à un quelconque événement situé quelque part du côté de ma plus tendre enfance, mais j'ai l'impression d'être née avec cette passion dans les veines. Pas du jeu en lui-même, j'ai bien à plusieurs reprises décidé de m'y mettre, mais chaque fois j'ai renoncé assez vite, prétextant quelque excuse foireuse pour retourner à ma place de prédilection, bien assise dans les gradins. Ca fait tant d'années que je suis avec assiduité tous les matches de l'équipe de notre ville. Je les connais tous, les joueurs qui se sont succédé au fil des années dans notre équipe, tout comme eux tous me connaissent. Pensez donc, ce p'tit bout qui hurlait comme vingt, à s'en faire péter les cordes vocales, lorsqu'un joueur remontait le terrain pour tirer en direction du panier, ce graal rond pour lequel nous retenions notre souffle durant cet instant précédant le moment magique où le ballon le franchit. Et là, comme un besoin d'évacuer la pression de l'attente nous applaudissions à tout rompre en tapant des pieds, faisant résonner toute la structure des gradins, moi encore plus fort que les autres.

Plus petite, je me souviens nettement avoir été portée en trophée par l'équipe lorsque nous avions gagné le match. L'un des gars venait me chercher au bord des gradins, et soit m'installait sur ses épaules, soit me tenait à bout de bras, et nous défilions ainsi sur le terrain plusieurs minutes. J'étais aux anges, j'avais vraiment la sensation que mes cris de soutien avaient porté leurs fruits, que l'énergie que j'avais ainsi dégagée durant tout le match s'était transférée dans les joueurs, les avait galvanisés, qu'ainsi j'avais amené ma pierre à nos victoires.

Certes, depuis la petite fille a bien grandi, jusqu'à devenir une jeune adulte, trop grande pour être ainsi portée, mais chaque fois que notre équipe se voit renouveler ses maillots, il y en a un supplémentaire, à mon nom, je suis l'une des rares à avoir droit à ce privilège. Je suis un peu la mascotte de notre équipe. Tout comme il y a toujours pour moi une place dans le bus, lorsque notre équipe joue à l'extérieur, et moi, quoi qu'il m'arrive, je ne manquerais pour rien au monde un match ! D'ailleurs, pour moi, le match commence déjà dans le bus, où, et je crois qu'ils attendent ça de moi, j'aime à mettre de l'ambiance, en chantant des "on va gagner", etc.. C'est ma façon à moi de prendre part au match, de faire indirectement partie de l'équipe, c'est aussi important que les boissons que je leur distribue, que les serviettes, pour leur essuyer le front...

D'ailleurs, même mes flirts, depuis que j'ai eu l'âge, je ne les ai choisis, finalement, que parmi les joueurs de l'équipe. Et j'en ai vu défiler, des joueurs. Autant les plus vieux, qui timides n'osaient plus y croire, que les plus jeunes, fiers coqs persuadés que le monde leur appartient... Pour moi il n'y avait pas de différence, s'ils étaient capables de me faire vibrer durant le match, de mettre des paniers, ils étaient des demi-dieux que je ne pouvais, telle une vestale, qu'honorer de ma personne. Oh, n'allez pas croire, jusqu'ici encore personne ne m'a prise ! Je ne suis pas une fille comme ça, moi ! La plupart du temps, nos flirts n'étaient que d'innocents baisers mouillés, dans un recoin tranquille, après le match. Ils avaient besoin de ressentir que nous étions fiers d'eux, et moi je me faisais un devoir de les aider à se ressourcer... Même lorsqu'une main partait alors à ma découverte, par-dessus ou dessous mes vêtements, vers mes seins ou mes fesses, cette même main qui avant avait empoigné le ballon, et en avait tiré un petit miracle... Je suppose malgré tout avoir auprès de nos joueurs une réputation de fille facile, peu m'importe, je me donne ainsi pour une bonne cause, notre équipe. Je ne suis pas une fille comme ça, moi. J'admets, je connais le goût intime de quelques-uns uns d'entre eux, au fond de ma bouche. C'était pour moi un moyen de leur prouver ma gratitude, à genoux, lorsqu'ils accomplissaient un exploit particulièrement notable. Je ne suis pas celle que vous pourriez croire, je ne suis pas une fille facile, juste une fille qui sait se montrer reconnaissante de l'avoir faite vibrer.

Des joueurs j'en ai vu défiler, des jeunes, des moins jeunes, des plus vieux... Notre ville n'a qu'une seule équipe, mais pour des amateurs elle s'en sort plus qu'honorablement. Même qu'une fois nous avons failli terminer premiers, il s'en était fallu de peu... Un panier raté, nous étions en haleine, pendant que le ballon rebondissait en hésitant. Et finalement il est tombé à côté. J'étais inconsolable, tant j'y avais cru, vu l'excellent match que nous venions de disputer, tant finir seconds après un tel jeu était injuste. Ce soir-là, pour une fois, c'est moi qui avais eu besoin de me faire consoler... Quand même, en relativisant, nous étions seconds, alors que d'habitude nous finissons quatrièmes ou cinquièmes.

Jusqu'au jour où "il" a débarqué. "Il", c'était un petit gars qui ne payait pas de mine. Ce soir-là, notre équipe arrivait vers la fin de l'entraînement, quand il s'est approché, capuche sur la tête. Il a demandé d'une voix fluette s'il y avait encore une place pour lui dans l'équipe. Je l'ai regardé, comme les joueurs ainsi que l'entraîneur... Pas très grand, pas très costaud, menu même, exactement le genre d'individu qui donnait l'impression de s'être trompé d'endroit.
»

-MyLzz59-

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