Mylène écrit (http://mylene-ecrit.blogspot.fr)
 ( MàJ: 02/01/2014 )


Ceci est un Blog par Mylène (MyLzz59)

Sable [Ch.14]

« "Vous le faîtes souvent ? Je veux dire… c'est une pratique courante ?" C'est-y pas mignon ? J'acquiesce. Elle me surprend: elle plonge sa main pour puiser seule à son entre-jambe, puis se lèche les doigts. "Vous qui êtes une experte, est-ce que…" Elle baisse les yeux en rougissant. Vient-elle de se rendre compte de tout le chemin qu'elle s'est autorisée à parcourir jusqu'ici ? Je lui viens en aide, caressant du plat de mon index sa joue: "Allez jusqu'au bout de vos questions, quelles qu'elles soient…" Elle hésite, puis se lance: "Est-ce que toutes les…?" Je comprends ce qu'elle n'ose. "Si ça vous dit de comparer…", dis-je, en m'ouvrant. Elle me regarde, interdite. Après un temps, sa main s'avance lentement, en tremblant. Ses yeux courent de sa main à mon visage, comme si elle craignait quelque représaille. Ses doigts finissent par trouver leur cible. Ils s'attardent délicatement, comme s'ils en analysaient la forme, la texture. Je fonds.

Elle ramène ses doigts, les sent. Je souris simplement. Elle sort sa langue, procède sans trop d'assurance. "Alors, est-ce que mon goût vous convient ?" Elle me fixe. Ses beaux yeux se mouillent, cependant elle me sourit. "Mais pourquoi ?", demandé-je, soudain désarçonnée. "Ce sont des larmes de bonheur, rassurez-vous. Je pense que vous n'avez pas conscience de ce que vous venez de m'apporter…" En effet, j'ignore ce qu'elle va me sortir, je présume juste de sa nature agréable. "Vous venez de me permettre de grandir. Pour la première fois de mon existence je me sens enfin adulte. Enfin une femme." J'ouvre de grands yeux. "Jamais je n'aurais supposé que c'eût été dans les bras d'une femme, j'ignorais même que cela existait… Mais je ne regrette absolument rien. Et si notre histoire devait hélas ne pas survivre à ces vacances, je vous garderais néanmoins au plus profond de mon cœur cassé comme mon premier vrai amour, celui qui ne s'efface jamais." Je ne puis contenir mes larmes… "Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement" est tout ce que je suis capable de dire. Cette relation ne sera pas éphémère, je m'en fais le serment. Elle se serre contre moi. Je me la hisse sur moi, la maintiens fermement de mes mains ancrées sur ses mignons lobes fessiers. Je couvre son cou de bisous tendres. "Mon Amour", répète-t-elle. "Je suis là, ma jolie fée", murmuré-je entre deux bisous.

Dehors sonne un clocher. Il nous rappelle qu'inexorablement s'écoulent les heures. Nous nous extirpons du lit, et main dans la main elle m'entraîne vers le casier où elle a rangé quelques babioles à grignoter, puis vers le frigo dont elle sort du jus d'orange. Je prends place sur la chaise, elle m'enfourche.Je me retrouve avec une déjeunette fourrée dans la bouche. Elle ouvre la brique de jus d'orange et en boit quelques gorgées. Mon esprit tordu s'imagine un filet de ce jus lui couler sur le menton, le cou, les seins, mais ce n'est pas le cas. Je m'en amuse. Elle pose la brique, et butine l'extrémité de ma déjeunette trop enfoncée dans ma bouche pour que je puisse la manger. Mes yeux cherchent les siens. Elle me fixe. J'ai du mal à rester sereine. Elle serre la déjeunette. Je la lâche. Elle me la tend avec sa bouche. J'en croque un bout, et fais de même. La déjeunette achevée fait place à un langoureux baiser. Elle poursuit avec le jus d'orange, qu'elle me tend comme un biberon. Je biberonne. Un dernier bisou termine de nous rassasier. Elle se lève, et fonce à la salle de bain. Je bouquine un peu le même magazine télé en attendant mon tour. En fait, aussi pour me rassurer en relisant les mêmes niaiseries qu'hier, que je n'ai pas rêvé ce qui vient de se passer…

Je fais au plus rapide, et en ressortant de la douche constate qu'elle m'attend. Elle propose: "Si nous allions faire un tour à la plage, avant de repasser par votre hôtel ? Je suppose que vous voulez y faire un saut…" J'acquiesce avec joie. En fait, j'aurais acquiescé pour n'importe quoi, tant qu'elle m'accompagne. Elle me sourit et se met debout. Je la regarde enfiler un bas de maillot de bain et sa robe en éponge. "Vous ne mettez pas de haut ?", demandé-je. Elle rit malicieusement: "Puisque vous n'aimez pas." Je réponds à son rire par un large sourire, mais j'ai un problème: je n'ai ici que ma tenue d'hier soir ! Nous décidons que nous ferons une halte par la boutique de plage, je la laisserai me choisir un bas à sa convenance. J'enfile donc directement mes vêtements de ville, et nous sortons. A chaque palier elle me colle un baiser. Gourmande, je prends tout ce qu'elle me donne.
»

-MyLzz59-

2 commentaires:

Stéphane a dit…

:)...trop mignonnes tes deux nymphes...
Mais peut on penser/déduire que notre Fée découvre l amour "physique" dans les bras de "je"?

va t-on assister maintenant à une scènette dans une cabine d essayage... ;-)

au fait les 5 cinq ans de Taz sont directement liés à la date de parution de ton chapitre .... ;)
Bisooouuuu. :*

MyLzz59 a dit…

Bisous z'aussi, Taz :*

Dans la cabine d'essayage.. Ben voyons.. Un peu d'eau froide, Taz ? :D

Tiens, bonne question, ça :) Tu penses donc que la fée en est à sa première expérience ? Qu'aucun gars ne l'a "eue" avant ? ;)

Ben la date de parution, c'est tout aussi directement lié à un bug de l'historique, qui ne liste pas l'année 1970, ce qui permet de ne pas mettre tous les posts en frontal ;)

Voilou mon lecteur :*
-MyLzz59-