Mylène écrit (http://mylene-ecrit.blogspot.fr)
 ( MàJ: 02/01/2014 )


Ceci est un Blog par Mylène (MyLzz59)

Sable [Ch.15]

« Je regarde la cour. J'essaie de la mémoriser, tout comme le trajet que nous n'avons fait qu'une fois hier soir, en sens inverse. Ma fée a vite repris ma main. Je la comprends, moi aussi elle me manquait déjà. C'est beau l'amour. Nous arrivons devant la boutique. Je n'ai pas vraiment fait attention à la route. Les mouvements des seins de ma fée sous sa robe de plage m'ont déconcentrée très rapidement. Je la soupçonne d'en avoir joué. En entrant, elle me demande ma taille de culotte. Je suis déroutée, alors qu'il est normal qu'elle ne la sache pas. Je réponds, elle me sourit, puis s'élance vers tous les présentoirs. Elle touche, farfouille, tripote, observe, débusque quelques modèles qui retiennent l'espace d'un instant son attention.

La vendeuse vient offrir ses services. Elles discutent un peu. Je suis assez loin, mais un propos de ma fée a déclenché mon dar. Tiens, il refonctionne, celui-là ? Je me repasse mentalement la bande de ces dernières secondes. Noon ? Ma fée m'a nommée à la vendeuse sa "future moitié" ! Wouah ! Je suis sidérée du naturel dont elle fait preuve au sujet de notre relation. Il faudra que je l'avertisse de montrer un peu de prudence quand même, il est encore des individus pas assez évolués pour être capables de nous accepter.

La vendeuse, après un instant de surprise, retrouve sa fibre commerciale, et elles s'échangent différents modèles dont certains me font peur. Mais bon, je lui ai promis… Elle me tend l'article qu'elle a retenu. Finalement, elle a joué la sobriété. Pas de froufrous, de trucs en matières diverses qui pendouillent au bout de cordons. Même la couleur est sobre. Devant comme derrière, une fleur brodée, multicolore. Je repense à celle qui poussait héroïquement dans une craquelure du bitume. Ca correspond bien à ma fée. Je remarque enfin un détail pourtant flagrant: les fleurs n'ont pas de centre, le tissu est évidé devant et derrière ! "Ca vous plaît ?", demande ma fée. Ses yeux sont pétillants. Je lui souris: "Je suis conquise". "Alors allez le passer pendant que je le règle. Je vous l'offre." Je m'arrange pour frôler sa main en me saisissant de l'objet, et fonce vers la cabine. Effectivement, les deux évidements sont d'un coquin. J'apprécie à sa juste valeur un tel choix. J'ajuste la pièce. Comme quoi la toison c'est comme un arbuste au jardin, ça s'entretient: à travers le trou de devant des poils auraient fait désordre…

Ma fée m'attend au comptoir, sans doute discutait-elle avec la vendeuse. J'arrive face à elles. "Elle vous va ?", demande-t-elle. J'écarte les pans de ma jupe portefeuille en souriant. Ma fée est contente, la vendeuse atterrée. "Merci", dis-je en lui reprenant la main, une fois dehors. "Je suis heureuse que vous ayez accepté." J'ai envie de lui expliquer que son choix est on-ne-peut davantage à notre image, la sienne pour les fleurs et la mienne pour les trous, mais je renonce. Son choix prouve qu'elle l'a fort bien compris.

Nous descendons sur la plage. Nous nous déchaussons, et déambulons sur le sable. Nous déposons nos serviettes un peu plus loin, et nous déshabillons. Elle fouille dans son sac, en sort un tube de crème solaire, que je lui prends des mains. Je ne veux me priver du plaisir de la tartiner, particulièrement au niveau de ses délicats seins. Je procède donc avec le plus grand soin. Elle soupire doucement, je fonds de nouveau. Puis elle empoigne le tube et termine d'achever ma conscience.

Nous nous allongeons sur le dos. Le soleil qui nous inonde peut reprendre notre changement de teinte là où nous l'avions laissé hier. Les doigts de ma fée retrouvent naturellement les miens. Je ferme les yeux et savoure le présent…

Une voix vient nous déranger. Ce sont les trois sportifs d'hier qui ont reconnu ma fée. J'ouvre les yeux, aux aguets. Pendant que les deux autres la matent tant qu'ils peuvent, l'un d'eux lui demande si elle est tentée par une nouvelle partie. Je suis suspendue à sa réponse. Mais elle s'excuse poliment, expliquant qu'aujourd'hui elle ne peut se joindre à eux car elle n'a pas amené son haut de maillot, que ses seins sont trop gros pour lui permettre de les remuer nus, que ce serait douloureux pour elle. Elle est sidérante de naturel ! Mais le plus fort reste à venir, levant sa main serrée dans la mienne, elle ajoute: "Une prochaine fois peut-être, cela me ferait plaisir. Aujourd'hui je vais plutôt profiter de ma compagne." Je souris machinalement, mais intérieurement je suis aux abois. Nous outer ainsi devant ces inconnus dont on ne soupçonne pas la réaction !
»

-MyLzz59-

3 commentaires:

Delph' a dit…

Ah la candeur de cette fée fait partie de son charme. Malheureusement, comme dis "je" tout le monde ne sera pas bienveillant face à leur relation . Elle devrait faire attention.

J'imagine assez bien la tête de la vendeuse et je me marre toute seule ! :D

Biz.

Stéphane a dit…

:D...comme Delph', extraordinaire de fraicheur la fée....!
Elle ne voit le mal nulle part!

Et les explications données aux volleyeurs!!! :D
Avec une telle franchise, "je" n en a pas fini ...;)
L avenir rique d etre exotique!!! :)

Bisous Mylène.

MyLzz59 a dit…

Bisous vous deux :*

D'une candeur effarante qui n'a d'égale qu'elle-même :P Le mal n'existe sans doute pas au Pays des Fées ;)

Mais bon, je ne vais pas déflorer le prochain chapitre non plus :)

Tiens, et vous, si vous étiez à la place de "je".. Comment vous imagineriez votre avenir avec une telle compagne ? L'imagineriez-vous, d'ailleurs ?

Courage, y'a plus que deux chapitres :D
-MyLzz59-