Mylène écrit (http://mylene-ecrit.blogspot.fr)
 ( MàJ: 02/01/2014 )


Ceci est un Blog par Mylène (MyLzz59)

La plupart .. se portent sans [Alyx 09]

« Je reste fascinée par le carrosse de mon prince charmant, à propos de différence de conditions, ce luxe élégant et non clinquant, cet engin magnifique à l'intérieur tout de boiseries vernies et de cuir blanc brodé, mais surtout ces deux écrans dont l'un remplace les cadrans du tableau de bord… Je n'ose imaginer combien de décennies, pour ne pas dire de siècles, de crédit à bouffer des patates à l'eau il me faudrait s'il me prenait l'idée inimaginable de vouloir m'offrir un truc pareil !

Une série de photos défile sur l'un des écrans à mesure qu'Alyx effleure les commandes au volant. Un dernier appui, et des tonalités se font entendre dans l'autoradio, et quelqu'un décroche à l'autre bout. Non mais pincez-moi je rêve, y'a le type en visio sur l'écran ! Alyx et lui entament une conversation en anglais, je m'accroche, mes souvenirs scolaires sont loin, et ce type a un affreux accent qui me laisse supposer que ce n'est pas sa langue maternelle. Celui d'Alyx en revanche est d'une pureté, mais elle parle trop vite pour moi. La conversation est détendue, amicale, étonnamment le type appelle respectueusement Alyx "sir". Ils semblent s'être mis d'accord sur un rendez-vous, dans un horaire hors plage, c'est tout ce que j'ai capté…

"Ce monsieur vous attend, Jeane." Pardon ? Je demande de quoi il s'agit, vu que je suis au centre du sujet. "Je vous servirai donc d'interprète, ma chère Jeane. Mon interlocuteur est le gérant d'une boutique privée spécialisée dans le prêt-à-porter de grands couturiers, et fournisseur d'un certain nombre de mes complets. Offrez-moi le bonheur de vous voir le délester de quelques tenues dont la robe que vous vous choisirez pour ce soir, ainsi que d'accessoires qui vous serviront au quotidien." C'était bien la peine que je passe autant de temps à faire ma penderie à la recherche de mes plus belles guenilles… Le fou rire me prend, je lui en explique le motif, elle rit de bon cœur avec moi.

Nous démarrons enfin, j'essaie de situer notre destination d'après ce qu'affiche le GPS. Apparemment il y a un peu de trajet, que le coupé avalera tout en douceur sous la conduite délicate d'Alyx. Quant à moi, j'oublierai la carte, Alyx m'ayant proposé de farfouiller dans l'impressionnant catalogue de films enregistrés sur le disque dur de l'autoradio. Elle m'explique qu'elle transfère ainsi chaque DVD ou Blu-Ray qu'elle achète car avec ses déplacements elle est plus souvent dans sa voiture que chez elle, et ainsi ça lui évite de remplir la boîte à gants avec les disques. D'autant qu'il s'agit là d'une fonction de l'autoradio. Ben voyons, le mien aura été l'une des options les plus chères de ma brouette juste parce qu'il lit les MP3 des CD gravés, le sien transfère automatiquement les Blu-Ray sur son disque dur. Après l'appel en visio…

Je me laisse séduire par le Live à Budapest, dire que j'attendais que son prix baisse pour me l'acheter, c'est l'occasion. En plus, contrairement aux clips de l'autre soir, provenant du net, ici le son est à tomber ! Le regretté moustachu à la voix extraordinaire nous accompagnera jusqu'à notre destination, et nous jouerons ses choristes.

Nous reprendrons le concert tout à l'heure, pour le moment nous abandonnons le véhicule et remontons à pied une rue commerçante où toutes les boutiques semblent déjà fermées. La main d'Alyx sur ma taille ne me gêne aucunement, au contraire j'en ressens de la fierté. Au passage je parcours des yeux les vitrines, garnies de choses que je ne m'offrirai jamais.

Une porte massive mais discrète, entre deux vitrines. Sonnerie à l'interphone, bruit de gâche électrique, Alyx pousse la porte, nous entrons. Au bout du couloir, un escalier s'enroule autour d'un ascenseur ancien, dans lequel nous entrons. Les étages défilent, et en haut changement de décor ! Le showroom rappelle un véritable magasin, clair, spacieux, actuel, des mannequins en résine brillante de différentes couleurs, aux formes stylisées tellement expressives, respirent l'élégance. Et pas le moindre panneau, la moindre étiquette visibles ! Je me sens toute petite…


Au détour d'une rangée de présentoirs surgit notre hôte, un personnage haut en couleurs, efféminé et maniéré comme il se doit. Il se précipité sur Alyx, l'embrasse sans contact sur les joues, parle fort. Un pas en retrait, je regarderai un peu amusée cette scène de retrouvailles dont je ne comprendrai pas les paroles, jusqu'à ce qu'Alyx me présente à ce monsieur, qui me lèche presque en se jetant sur moi. Puis reculant d'un pas, il me tourne autour, me scrute, je l'imagine atterré par mon accoutrement pourtant du plus beau chic mais de mon monde. Il parle, me parle sans doute, mais bon… Je me concentre pour demeurer sérieuse, tout comme l'est Alyx que j'observe discrètement.

Soudain il m'abandonne, et reprend sa conversation avec Alyx. Je me sens frustrée par mon incapacité à prendre part dans cette langue qui ne m'avait vraiment fait défaut jusqu'à aujourd'hui. J'aime le contraste gestuel entre l'agité personnage et la sobriété d'Alyx !

Ils se séparent, le type file dans son showroom, tandis qu'Alyx m'offre son bras et m'entraîne vers le fond, où se tiennent une sorte de scène, un "catwalk", au ras du sol, ainsi qu'un paravent et quelques jolies chaises. "XYZ vous prépare une présélection d'une trentaine de pièces. Désirez-vous quelque rafraîchissement tandis que nous patientons, chère Jeane ?", me propose Alyx, ouvrant les portes d'un meuble-bar fichtrement achalandé. Je suis scotchée par les noms des alcools alignés, mais opterai pour une valeur sûre, un cola. Mon chevalier servant optera pour un sirop de litchis, faiblement alcoolisé. Nous trinquerons "A l'écrin que vous jugerez digne de vous envelopper".

J'ai à peine eu le temps de comprendre que le goût de litchi sur les lèvres prédomine sur celui du cola lorsqu'on les accole, que le type ressurgit avec son portant sur roues. A première vue il ne s'est pas fichu de moi, c'est …beau !

Alyx me débarrasse de mon verre presque vide, tandis que je minaude autour du portant, les yeux qui pétillent. Un peu de retenue, Jeannine

Elle revient, descend la fermeture de ma robe. Je frissonne à son souffle dans mon cou. Un doute me vient, je lui demande si elle a une lingette. "Vous trouverez le nécessaire à une toilette sommaire, ainsi qu'un sous-vêtement, derrière le paravent, Jeane", me murmure-t-elle en me déposant un baiser. Je file y faire mon affaire, laissant l'intégralité de mes guenilles sur le dossier de la chaise présente là. Autant je ne me sens guère mal à l'aise de m'être dévêtue, autant je m'étonne quelques instants de n'avoir trouvé de soutif à disposition, mais il est vrai que la plupart des tenues de luxe se portent sans.

Le type a placé son portant de telle façon qu'il prolonge le paravent, et me permette de choisir tranquillement l'ordre des tenues. La première que j'essaie reste sobre, droite, tombant aux chevilles, avec un décolleté en V, et des pointes aux épaules, sans manches. Je dois reconnaître qu'elle tombe vachement bien, il a le compas dans l'œil, l'autre !

Je jette un regard sur le côté du paravent donnant sur le "catwalk". Alyx a enfourché une chaise placée de dos, les avant-bras posés sur le dossier. Allez, fais ta "Pretty Woman", Jeannine

Je sors de ma cachette et avance pieds nus sur la fine moquette, captant de fait l'attention. Je sens Alyx ravie de me voir défiler, mais peu convaincue par cette première robe. Je retourne me changer. J'avoue que ça m'amuse.
»

-MyLzz59-

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