Mylène écrit (http://mylene-ecrit.blogspot.fr)
 ( MàJ: 02/01/2014 )


Ceci est un Blog par Mylène (MyLzz59)

Mon p'tit bourrelet [Alyx 10]

« J'ai essayé une dizaine de robes toutes plus somptueuses les unes que les autres, cependant aucune ne nous a réellement tapé dans l'œil, ni Alyx ni moi. Je passe évidemment un moment formidable, un rêve de petite fille peuplé de robes de princesses, et personnellement me "contenterais" de n'importe laquelle de ces tenues, mais pour mon Alyx je ne conçois pas de viser moins haut que simplement l'excellence.

Alyx… Le regard qu'elle pose sur moi lors de chacun de mes passages sur le "catwalk" est franchement masculin, elle me fait me sentir désirée et désirable, une sensation troublante et rassurante à la fois, un paradoxe comme l'est Alyx elle-même ! Un paradoxe auquel je dois mes sentiments encore flous pour moi à l'encontre d'Alyx.

Une main débarque de mon côté du paravent: "Accompagnez-moi, chère Jeane, nous allons procéder autrement…" Mais euh, c'est que je suis en culotte, là ! Je me laisse néanmoins entraîner à travers les rangées de présentoirs, bras croisés pour cacher ma poitrine par réflexe, sans trop savoir pourquoi, vu qu'il n'y a qu'Alyx dont je ne saisis pas l'intérêt de me cacher, et le type, que mon genre n'intéresse que professionnellement.

"Vision bien appétissante, que celle que vous m'offrez là, ma délicieuse Jeane !" Je me retourne vers elle, marque un temps de réaction. Puis à la vue de son sourire, je me jette sans retenue à son cou, et sur sa bouche, tandis qu'elle m'étreint délicatement. Ses mains chaudes directement sur ma peau, dans mon dos, mon cou, mes cheveux, Mmh…

J'ai les joues rouges mais le sourire aux lèvres lorsque nous nous décollons, au passage du type qui feint de nous ignorer, remettant une des robes essayées avec ses semblables. Du coup, nous revenons nous aussi aux présentoirs. Et faire du shopping dans ma tenue m'amuse intérieurement…

Nous nous montrons l'une l'autre des affaires sur cintres, dans leur protection plastique, tombons d'accord a priori sur trois ensembles, qu'Alyx tient sur son bras. Puis elle me raccompagne au paravent, main sur ma hanche, pour l'essayage.

J'enfile la première, une robe qui m'arrive aux genoux, aux bords garnis d'épais froufrous, en bas, ainsi que le long d'une magnifique découpe en zébrure oblique, fort suggestive sans rien dévoiler, une robe qui semble faite pour le mouvement, de quoi danser de façon endiablée, et qui "tourne" comme nous le recherchions à l'époque où j'étais gamine. Sur le "catwalk" j'ose d'ailleurs quelques pas de danse qui font s'enrouler avec grâce les froufrous. Petit signe validant ce choix.

Je retourne passer la seconde tenue, pas une robe à proprement parler, vu qu'elle se démonte via des fermetures zippées en diverses pièces interchangeables, chemisier, jupe, fond de jupe, et large ceinture élastique, dans un style plutôt sixties. Alyx me suggèrera un blouson aviateur et un gilet avec un joli blason pour la compléter, ainsi qu'un second chemisier et une seconde jupe. Quant à moi, j'imagine bien ces chemisiers aussi avec un pantalon à pinces, fine ceinture, et j'ajoute un legging, plus efficace contre les petits froids que le fond de robe.

Vient le tour de la dernière robe, un long fourreau asymétrique en velours noir d'apparence simple, brodé de coulées de brillants multicolores, une seule manche terminée par un passe-doigt, épaule nue de l'autre, et du côté de la manche une découpe elle aussi arrondie à la taille. J'ai déjà vu un fourreau proche sur une chanteuse dont le nom m'échappe, je m'étais alors fait la réflexion sur le côté redoutable de cette découpe pour mettre en évidence le moindre bourrelet ! Certes je n'ai pas l'allure canon longiligne de cette chanteuse, mais mon p'tit bourrelet se situe à l'avant, non sur les hanches, ce qui devrait m'autoriser un tel fourreau…

Je réalise que j'ai beau baisser l'élastique du sous-vêtement, je n'arrive pas à le planquer hors de la découpe. Est-ce que la chanteuse avait le même problème, ou bien …?? …?? Jeannine, si tu ne veux pas te prendre la tête avec l'élastique, y'a pas trente-six solutions, faudra faire comme la chanteuse ! Heureusement que le velours est suffisamment épais…


Le miroir dans lequel je me mire longuement termine d'ôter mes doutes, je sors confiante sur le "catwalk". "Ohh !", émet Alyx à qui cela n'a pas échappé, se levant pour venir se placer face à moi, saisissant mes mains. "Vous ne cessez de repousser mes limites, Alyx." Nos lèvres s'unissent à nouveau…

Nous enchaînerons avec les chaussures, huit paires en tout, suggérées par le type en accord avec les tenues, escarpins, ballerines, baskets de ville, chaussures ouvertes tressées… J'en ai presque le tournis !

Les escarpins noirs à la main, je suis retournée vers le paravent afin de me changer, y'a plus rien ! Le type est d'une efficacité redoutable, il a déjà tout emballé, même mes guenilles ! Je rechausse les escarpins, un peu désorientée par ces méthodes auxquelles je ne suis pas habituée. De magnifiques sacs en papier sont alignés sur un petit meuble devant faire office de "comptoir", si toutefois ce mot a un sens ici, dans lesquels ont été placés judicieusement les étuis en carton de nos emplettes, des sacs tous de papier, sauf un, un vulgaire sac de plastique noir, noué. Sûrement mes guenilles, faudrait pas mélanger avec les serviettes !

Le type ressort de je-ne-sais-où, tenant une …brosse à cheveux, il me parle directement, cette fois, poliment, voire cérémonieusement, je crois deviner ce qu'il veut. Aussi, je me dirige vers l'une des chaises, et me laisse dorloter les tifs. Avec une aisance trahissant sa formation passée, il me donne des airs de femme "du monde", et ça paraît, sous ses gestes, si "simple" à faire, que sur le moment je suis persuadée pouvoir reproduire son œuvre devant ma glace. Ca changera sûrement quand j'y serai…

Je bredouille une sorte de compliment, auquel il répond par une inclinaison de la tête, puis je cherche Alyx. Elle surgit de l'autre bout du showroom, quelque chose de foncé sur son bras. Arrivée à ma hauteur, elle contemple ma nouvelle coiffure "mondaine", et repart dans une conversation avec son auteur, qu'elle félicite certainement. Je m'amuse à compter le nombre de fois que sera prononcé le mot "sir", ça m'occupe.

Nous prenons congé, et j'enfile machinalement ce que me tend Alyx, je découvre qu'elle m'a sélectionné un imper ajusté. Et tandis qu'elle positionne mon col, je noue comme je l'ai lu dans un magazine la ceinture, au lieu de la passer dans la boucle. Puis je me retrouve affublée d'un chapeau assorti auquel je m'attendais encore moins. Le résultat semble leur plaire, alors j'accepte. Nous nous répartissons les sacs papier, enfin j'essaie d'en chaparder à Alyx afin qu'elle ne porte pas tout par galanterie, et nous nous dirigeons vers l'ascenseur. Inconsciemment je me tiens plus droite, dans ma tenue mi-femme "du monde", mi inspecteur Gadget.
»

-MyLzz59-

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