Mylène écrit (http://mylene-ecrit.blogspot.fr)
 ( MàJ: 02/01/2014 )


Ceci est un Blog par Mylène (MyLzz59)

Notre première bougie (Alyx III) [Pres]

Troisième aparté où, en guise de conclusion de cette Rubrique, nous retrouvons une dernière fois cette chère Jeane, comme vous l'aurez deviné, pile un an après sa rencontre avec celle qui allait devenir son 'homme': son Alyx..

« Jour particulier que celui-ci, il y a un an jour pour jour un homme unique, un personnage surprenant, entrait dans ma vie et allait la bouleverser à jamais, lui faisant prendre une bifurcation inattendue mais délicieusement magique. Ou plutôt c'est moi qui entrais dans son existence, après être entrée dans un banal restaurant bondé, où le destin m'avait réservé la place à sa table.

Car oui j'ai bifurqué, comme une voiture dans un échangeur, sur une route que je n'aurais jamais supposé prendre, conquise par la personnalité si décalée de cet homme charmant, galant, prévenant, attentionné, au phrasé original, complexe, recherché, désuet, de cette rencontre d'un midi, que j'ai souhaité prolonger, par ce rendez-vous écrit au dos d'une carte de visite, fixé le même soir, et qui allait tel un strike renverser toutes mes certitudes
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-MyLzz59-



Aparté 3 - Notre première bougie (Alyx III) [Ch.01]

« Jour particulier que celui-ci, il y a un an jour pour jour un homme unique, un personnage surprenant, entrait dans ma vie et allait la bouleverser à jamais, lui faisant prendre une bifurcation inattendue mais délicieusement magique. Ou plutôt c'est moi qui entrais dans son existence, après être entrée dans un banal restaurant bondé, où le destin m'avait réservé la place à sa table.

Car oui j'ai bifurqué, comme une voiture dans un échangeur, sur une route que je n'aurais jamais supposé prendre, conquise par la personnalité si décalée de cet homme charmant, galant, prévenant, attentionné, au phrasé original, complexe, recherché, désuet, de cette rencontre d'un midi, que j'ai souhaité prolonger, par ce rendez-vous écrit au dos d'une carte de visite, fixé le même soir, et qui allait tel un strike renverser toutes mes certitudes.

Rencontre avec un monde aussi, qui m'était totalement inconnu, celui de la condition sociale et financière de cet homme devenu mien, même si nous n'avons toujours rien officialisé, un monde où tout s'ouvre comme par enchantement, où tout brille, sauf peut-être les âmes autochtones de ce monde dans lequel mon homme fait figure, à plus d'un égard, d'exception.

Cet homme parfait, mon homme, c'est évidemment mon Alyx, et …c'est une femme ! Une femme qui évolue dans un univers professionnel masculin, en a adopté par goût les codes, vestimentaires comme comportementaux, et y réussit fort bien, mais qui, dans l'intimité de notre couple, retrouve la femme qu'elle est, sous sa prévenance, sa galanterie, qui m'enivrent.

N'étant toujours pas devenue, enfin ça, je continue de voir Alyx comme un homme, mon homme, mais j'ai sacrément évolué depuis un an dans mon acceptation de sa féminité. Quand je repense que j'étais allée à son premier rencard, le soir de notre rencontre, avec comme seul objectif celui de ne pas me montrer goujate tout en lui faisant comprendre qu'il ne pourrait exister entre nous que de l'amitié sans équivoque… J'étais à peu de passer à côté de cette merveilleuse aventure qu'est notre amour, et de rester pour le restant de mes jours la Jeannine dans son appart' de cité.

Jeannine… Je n'ai plus été appelée ainsi depuis un an, excepté lors de démarches administratives, je suis désormais réellement devenue Jeane, la compagne d'Alyx De Machin De Bidule De Saint-Truc, à des années-lumière de Jeannine ! Et si je n'ai pas emménagé chez mon Alyx, car pour des raisons de bienséance nous attendrons d'avoir officialisé notre union par un mariage, si cela devient un jour possible (dans le monde d'Alyx on ne se pacse pas, question de principe), je réside désormais moi aussi dans les 'beaux quartiers', dans une suite privatisée juste sous celle de mon Alyx, plus petite que la sienne (je ne suis pas seule à mon étage), mais plus grande que l'appart' de Jeannine. J'y réside lorsque mon homme est ailleurs sur la planète, lors de ses nombreux déplacements.

Comme j'ai souhaité garder une certaine indépendance, je continue de travailler, toujours dans la même boîte, mais 'comme par magie' alors que je n'espérais plus la moindre promotion des portes se sont ouvertes à moi, et je suis passée responsable dans un autre service. Un boulot prenant mais qui me plaît, et je peux compter sur les conseils avisés de mon modèle, mon Alyx ! De fait j'ai abandonné les transports en commun, au profit du magnifique insecte rouge, une pièce de collection parfaitement restaurée, qui fait son p'tit effet (je refuse toujours de prendre le volant du bijou), et un peu augmenté le 'standing' de ma garde-robe pour coller à mon nouveau métier. On m'appelle maintenant 'Madame' à mon travail, et on me vouvoie naturellement, c'est très drôle pour quelqu'un comme moi !

Je n'ai pas fait mystère de l'identité ni du statut social de mon homme, j'en ai parlé ouvertement lors de mon pot de départ de mon ancien service, afin d'éviter les rumeurs et les ragots, j'ai simplement omis de préciser que mon homme …n'en est pas un, mais si cela jaillit au détour d'une conversation je ne démentirai pas. Je n'aime toujours pas 'les femmes', je suis désormais en paix avec mon amour pour Alyx, une femme, cette femme-là.

Certes les boîtes dans lesquelles nous travaillons se situent à proximité l'une de l'autre, mais nos emplois du temps ne nous accordent pas souvent le loisir de faire trajet ou repas commun. Aussi, chaque fois que nous en avons l'opportunité, je ne me gêne pas pour afficher mon amour pour mon homme, jusqu'à l'embrasser sans me préoccuper d'être vue. Et là où j'ai sacrément évolué, c'est que je n'hésite plus non plus, lors de nos sorties 'entre filles', lorsqu'Alyx ressent le besoin d'une cassure, et se retransforme en la femme qu'elle est.

Peut-être même serais-je prête à défiler avec elle, quand arrivera la gay-pride. L'année passée je ne me suis pas sentie capable de lui faire ce plaisir-là, elle a respecté ma décision. Je ne me sentais pas 'légitime' dans ce rôle, vu que je n'aime toujours pas 'les femmes', mais comme je n'ai plus peur d'afficher mon amour pour elle même quand elle est 'en femme', c'est bien que j'aime 'une femme', Alyx, ou plus précisément ma Lyxou, le p'tit nom que je lui ai trouvé pour faire le distinguo, et qu'elle apprécie. Alyx c'est mon homme, et Lyxou ma femme.

Un truc n'a pas changé, nous continuons de nous vouvoyer, même au plus profond de notre intimité. Je ne me rappelle pas l'avoir déjà entendue tutoyer qui que ce soit. Dans son éducation, on tutoie un animal, une chose si l'on 'commet de soliloquer' avec cette chose, et seuls les jeunes enfants (les non pubères) le font entre eux. Bah, ça n'a pas été le truc le plus difficile auquel m'habituer… Elle aussi comprend que je tutoie mes relations d'avant, comme Joyce, que nous avons déjà invitée à quelques reprises.

Joyce. La première fois, c'est moi qui étais allée la chercher, avec l'insecte. Ma Lyxou m'a fait la surprise de le faire équiper de freins plus puissants, ainsi que de lève-vitres électriques couplés à une condamnation centralisée avec télécommande, et d'un autoradio dernier cri, écran basculant, lecteur de dvd, gps et téléphone complet intégrés, seules concessions à la restauration 'à l'identique' du véhicule. Joyce est montée à côté de moi, et je l'ai emmenée jusqu'au parking de l'hôtel, au rez-de-chaussée duquel nous attendait mon homme, puis nous avons traversé la rue en direction de ce restaurant dont les odeurs nous régalent régulièrement les narines quand on se tient sur le balcon de la suite d'Alyx.

Là seulement j'ai fait des présentations plus approfondies, et ri de la tête de Joyce, quand elle a compris que le type à qui elle avait serré la main avec un "Bonjour monsieur", était en fait mon Alyx ! Il a fallu que je lui confirme à plusieurs reprises que ma Lyxou est bien une femme, tant elle ne parvenait pas à le croire…

Bon, on n'a pu éviter les questions 'pieds dans le plat' de Joyce, quant à l'apparence androgyne ou l'orientation d'Alyx, auxquelles celle-ci a répondu avec la plus grande sincérité. Jusqu'à ce que ça commence à m'agacer et, pour faire taire Joyce, j'ai attrapé Alyx par la nuque, et lui ai roulé une pelle. Elle s'est tenue durant tout le repas, nous dévisageant quand même entre deux bouchées. Au retour, elle a eu droit à une balade à l'arrière du coupé de mon homme, et à ma main qui tenait celle d'Alyx, lorsqu'elle n'en avait pas besoin pour la conduite. Quand elle nous a saluées, devant chez elle, Joyce m'a fait l'impression de repartir avec un devoir maison, celui de mettre au propre dans sa tête ce à quoi elle venait d'assister.

Un autre grand moment, aura été à nos trois mois, quand Alyx m'a annoncé que le lendemain matin nous irions faire une prise de sang, avant de nous rendre au travail. Ce matin-là, elle a tenu à ce que je ne prenne pas le volant, et après prélèvement, à ce que nous absorbions un copieux petit-déjeuner, quittes à commencer en retard. C'est son enveloppe qui est arrivée au courrier en premier, une maladresse de facteur qui a retardé la mienne de trois jours. Elle l'a conservée cachetée, et nous nous les sommes échangées le soir même, comme nous l'aurions fait avec des alliances. Depuis nous avons abandonné l'usage des 'chaussettes transparentes' (préservatifs féminins).

Ce soir-là aura été également celui du premier de nos câlins où j'ai pu goûter intimement Alyx, où j'ai découvert cette saveur délicate de femme, de ma femme, mon Alyx, ma Lyxou. Je me souviens m'être arrêtée, pour me donner le temps de me familiariser avec cette sensation nouvelle dont je suis depuis devenue friande, comme quoi…

Et c'est tant mieux pour moi, car du point de vue câlins, Lyxou n'est jamais rassasiée ! Certes elle est vraiment à mon écoute, et ne m'imposera jamais ce dont je n'ai pas moi-même l'envie, mais une fois notre envol pris vers les plus hautes sphères ce n'est jamais elle qui crie grâce, aussi je m'accroche bien au-delà de ce que j'aurais supposé de mes forces, quitte à finir sur les rotules, crevée mais plus que comblée, physiquement comme amoureusement…

'Heureusement' pour moi, enfin façon de parler vu que chacune de ses absences me pèse, Alyx est régulièrement appelée par son travail à partir partout sur la planète, ce qui me laisse le temps de récupérer, et apprécier chaque fois plus intensément nos retrouvailles ! J'ignore où elle puise toute cette énergie, elle est capable de me désirer après m'avoir entraînée avec elle pour deux heures de jogging le samedi au réveil ! Mais je sens que son hygiène de vie, entre le sport, les repas de qualité, etc., que j'ai adoptée depuis, me fait grand bien.

Les vacances aussi, évidemment, mais qui cracherait dessus ? Deux semaines rien que pour nous sur une plage de sable fin, au bord d'une eau bleue et chaude, dans une crique isolée du touriste lambda, quand ce n'était pas sur un yacht, ou dessous, pour mon baptême de plongée sous-marine, à caresser tout un arc-en-ciel de poissons, j'en suis rentrée des souvenirs d'exception plein la tête et des photos à en baver plein l'appareil ! Nous avons survolé en jet une mer de nuages, blanche, cotonneuse, magique avec ce ciel bleu dessus et ce puissant soleil ! Et pendant notre escapade à la montagne j'ai appris à tenir sur des skis, à partir en randonnée avec, et même à descendre des pistes (pour débutants). J'ai aussi découvert qu'en plein soleil, la neige n'est pas forcément froide. J'ai surtout beaucoup appris sur moi, sur mes tendres sentiments pour ma Lyxou

Mais si je suis toujours impressionnée par ce que permet la condition d'Alyx, sociale comme financière, ce n'est certainement pas ça qui me fait l'aimer ! C'est vrai qu'elle n'hésite pas à en faire usage pour notre bonheur, mais ça seul ne serait que façade, illusion. Car c'est bien Alyx lui-même, Lyxou elle-même, dont je suis amoureuse, de cette personnalité si particulière, si attentionnée à mon égard, masculine comme féminine, qui m'a permis de passer outre son genre, outre mes préjugés, et oser me lancer dans l'aventure.

Une aventure, notre couple, et en ce jour particulier nous allons fêter la première année depuis notre rencontre, notre première bougie. Alyx ne devrait plus tarder à arriver de son travail et, le temps pour elle de se rafraîchir et se changer, elle descendra me chercher, et m'emmènera vers une destination inconnue, la surprise qu'elle m'a concoctée pour cette occasion. Je sais juste que nous ne rentrerons qu'après-demain au soir, et qu'en consignes elle m'a précisé de ne prévoir que le minimum d'affaires, et d'éviter autant que faire se peut tout maquillage. Qu'a-t-elle encore été capable de mijoter ??

La dernière fois, j'avais eu droit à des cours de perfectionnement aux valses viennoises, ainsi qu'à une somptueuse robe de bal, mais ma vraie surprise aura été de …participer à un bal 'de la haute', où j'ai pu exercer mes nouveaux talents toute la soirée durant au bras d'un charmant cavalier en uniforme d'apparat, sous lequel peu ont reconnu mon Alyx ! Elle y déclinait pourtant systématiquement son identité, en invitée légitime, mais saluait de façon masculine tandis que je faisais comme elle me l'a montrée une légère révérence quand elle me présentait comme sa 'fiancée', je n'avais pas à me forcer pour sourire !

Ah, j'entends gratter à la porte. "Voilà voilà, j'arrive, Lyxou chérie !!" Ce ne peut être qu'elle, qui d'autre aurait l'accès à ce sas ? Elle pourrait entrer, son empreinte étant mémorisée dans le lecteur de ma porte (comme la mienne chez elle), cependant (et bien que ce soit elle qui le paye) elle considère que cet appartement est mon espace privé, aussi elle attendra mon invitation pour franchir le seuil.

Je suis soufflée quand j'ouvre, Alyx porte un élégant costard d'un blanc immaculé, sans doute neuf car je ne le lui connaissais pas, pantalon au pli impeccable, souliers à talons blancs aussi, et un chapeau façon borsalino qu'elle ôte et agite devant moi pour me saluer ! J'applaudis sans me demander si c'est là la bonne réaction. "Êtes-vous prête à vous faire enlever, poupée ?", me dit-elle, prenant un air de gangster sous son chapeau qu'elle a rechaussé incliné, comme dans les films. "Je suis à votre merci", réponds-je, avant que nous nous embrassions longuement.

J'attrape mon sac, le tends à ma Lyxou, dont je viens juste de remarquer l'absence de vêtement sous la veste de costard, et nous nous engouffrons dans l'ascenseur, direction le parking…
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Voilà, c'est ici que finissent les aventures d'Alyx..
-MyLzz59-

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