Sable [Ch.13]

« Elle prend place à côté de moi, et pose sa tête sur mon épaule. Je l'entoure de mes bras. J'aurais aimé que ce moment pur se prolonge encore un peu. Hélas, sortant de la douche et sans doute peu habituée à rester si peu vêtue, ma fée avoue avoir un peu froid. Je le comprends comme une invitation à nous blottir sous la couette. Ce que nous faisons. Elle me regarde, ses yeux me transmettent toutes ces choses qu'elle n'arrive pas à me formuler. Nos mains se sont retrouvées. "Je suis heureuse", me dit-elle. Nos mains se quittent pour mieux nous coller l'une contre l'autre. L'une des siennes se pose sur mon flanc, l'une des miennes vient lui caresser la fesse. Elle ne s'enhardira pas davantage. Je n'irai pas plus loin. Pas ce soir, pas cette nuit. Car ma fée n'est pas une aventure d'un soir, pas une aventure d'une nuit. Nous allons simplement nous couvrir de caresses et de tendres baisers avec la langue, jusqu'à ce que le sommeil nous submerge. Prudentes nous éteignons la lampe, la lumière extérieure nous suffira. Nous lui offrons nos soupirs chastes.

J'ouvre un œil. La chambre est déjà fort lumineuse, le soleil d'été bien plus matinal que moi. Le visage de ma fée me surplombe. Elle est à califourchon sur moi. Je ne l'ai même pas sentie prendre cette position. Elle me regarde en souriant. Même au réveil elle est magnifique. "Bonjour", dis-je. "Bonjour mon amour", me répond-elle, avant de m'embrasser délicatement. Dès qu'il m'est de nouveau possible de parler, je lui demande: "Vous ne regrettez pas… ?" Elle m'interrompt: "Si, une chose." Devant mon expression étonnée, elle enchaîne d'un clin d'œil: "Ne vous avoir rencontrée que maintenant." Elle ne dira rien de plus, elle s'est jetée sur ma bouche.

Mes mains partent machinalement à la conquête de son dos, mais n'osent descendre plus bas que ses reins. Elle m'attrape l'une d'elles et me la pose sur ses fesses. "Mmh ?", émets-je. "Mm-mh", répond-elle, sans interrompre notre baiser. Je ne m'y attendais pas aussi rapidement, étant décidée à la laisser prendre les initiatives au fur et à mesure qu'elle s'y sentira prête. Je continue donc mes caresses sur l'endroit demandé. Son souffle se fait moins discret. Petit à petit je descends plus bas, vers la naissance des jambes. Mes doigts massent tendrement cette peau si douce, de chaque côté de l'extérieur de son intimité. Elle pousse un petit cri de surprise, je m'arrête. Je lis dans son regard qu'elle me demande de reprendre. Sa respiration s'entrecoupe de légers gémissements, parfois ses dents touchent les miennes. Son bassin commence à s'animer, je tente de suivre le mouvement. Elle-même se cramponne à mon visage pour ne pas perdre le fil de notre baiser, dépassée par les soubresauts de son bas-ventre. A remuer ainsi, ce que je souhaitais éviter se produit, mes doigts glissent et atterrissent en elle.

Sa réaction ne se fait pas attendre, tout son corps se redresse dans un râle. Je me fige, terrorisée d'avoir malgré moi commis ce qu'elle a reproché aux garçons. Bien au contraire, elle saisit ma main et me l'enfonce sans retenue aucune. Je ne la reconnais pas. Est-ce bien ma fée ?

J'obtempère. Mes doigts s'agitent sans peine tant l'endroit est trempé. Ma fée se tortille en tous sens, se mordant la lèvre pour ne pas crier. Je m'applique consciencieusement, même si j'ai l'impression de rêver, en ce moment. Ma fée est comme dans un état second. Ses yeux roulent dans leurs orbites, ses mains pétrissent frénétiquement ses seins, sa tête vole de gauche et de droite. Toute une gamme de petits gémissements s'échappe d'elle. Spectacle contagieux, d'ailleurs mon bas-ventre ne tarde pas à se retrouver contaminé, atteint des mêmes soubresauts… Je me concentre néanmoins sur mon va-et-vient, je fais de mon mieux en pareille situation.

Soudain tout son corps se contracte et se fige. Sa respiration se bloque. Son visage crispé est rouge intense. Je la regarde, inquiète. Elle pousse un râle et retombe lourdement sur le lit. Excepté sa respiration, elle ne bouge plus. Je guette une réaction. Ses yeux se rouvrent, me cherchent. "Merci", me dit-elle simplement, de sa si douce voix. Je lui souris, je n'ose la toucher. Et vu l'état de mes doigts… Je les porte à ma bouche, et les lèche copieusement. Cela l'étonne. "Que faîtes-vous ?" Je réponds malicieusement: "Je vous goûte". Elle réalise que ce sont ses sécrétions dont je me délecte. "Oh !!" "Vous êtes délicieuse. Vous l'ignoriez ?", dis-je. Je me doutais que cela lui était étranger. "Vous voulez goûter ?", demandé-je. Elle me regarde, ne sachant que dire. Je replonge délicatement mes doigts à sa source, et les lui mets sous le nez. "Allez-y sans crainte." Elle se risque d'abord timidement, puis se met à laper. J'assiste à un moment magique, j'en suis consciente. Apparemment, elle s'apprécie… »

-MyLzz59-